Rage against the machine

Suis triste ce matin... Et un peu en colère.

Explosion de la centrale nucléaire
de Fukushima Daiich, mars 2011 (DR)  

Je ne peux m'empêcher d'être furieuse face à l'utilisation d'une technologie que nous ne maîtrisons pas. Le monde entier et les Japonais en particulier paient le prix du sacrifice de la raison au profit de l'argent... Mais cela est du lieu commun.
Triste parce qu'à mon humble échelle, quand je vois l'onglet "statistiques" de ce blog, je me prends en pleine face la réalité de ces hommes et ces femmes.
Morts. Ou totalement démunis aujourd'hui et sûrement condamnés à plus long terme pour les plus "chanceux". Si on peut encore parler de chance. "Survie" serait sûrement plus approprié.
J'avais 84 lecteurs uniques au Japon (84 personnes qui lisent ce blog). Ils ne sont plus que 17. Et ce n'est pas pour l'audience que je me fais du souci. Juste parce que ça matérialise cette immense catastrophe. Je ne me suis jamais sentie aussi près du "Ich bin ein Berliner". Autre temps, autre cause mais la même folie des hommes... Causant des destructions massives parmi leurs semblables...

Prenons donc un peu de bon temps. Plus rien à perdre.
Yemen, Côte d'Ivoire, Japon, France, Israël, Palestine, Italie, Lybie, Portugal... Les infos sont riches... Le monde explose. Alors!...
Câlin avec mon fils, détendus devant la télé après une après-midi trottinette harassante (les enfants récupèrent plus vite que leurs parents!)
Au programme, les exploits de Manny le gentil bricoleur qui parle moitié espagnol moitié français dans le version de Playhouse Disney. La première fois ça fait bizarre mais on finit par se faire à ce babillage ibérico-français. Educatif qu'ils disent!

Toujours est-il que ce petit bonhomme à casquette rouge et blanche est un véritable héros pour notre fils.
Tout s'explique: quand on est petit, on a ses parents pour modèle. Alors un mec qui sait faire un trou avec une perceuse et parle à son tournevis, pas de doute, il est bionique!
L'homme aux mains d'argent (pas Edward, Manny, vous ne suiviez rien!) ne prend normalement pas trop les kids pour des neuneus (rien à voir avec la choucroute ce lien mais j'avais envie d'écouter cette chanson!)
Enfin toutes proportions gardées... Mais à côté de la crispante Dora, le bricolo c'est Einstein! (j'ai de la chance, mon loulou a toujours trouvé Dora limitée!)

Me voilà prête à m'affaler à côté du fruit de mes entrailles (c'est affreux comme expression sortie de la chanson!!!!!!)
Ayant loupé le début (je ne suis pas folle non plus!) je demande à mon fils de me résumer l'intrigue. "Bah Manny sa mission est d'attraper un spermophile car il fait des trous partout." Hum hum. J'oscille entre fou-rire et incompréhension.
Quoi, mon adorable chérubin n'arriverait-il pas à prononcer un mot, a t'il loupé un truc dans ce dessin-animé idiot? "Un quoi ?"
"Un spermophile, maman. C'est un genre de petit rongeur", me lance Junior désinvolte.
Fini le coma devant le dessin -animé, je saute sur Google pour vérifier l'info.
Le pire c'est qu'il a raison.

"Les spermophiles (genre Spermophilus), encore appelés sousliks ou écureuils terrestres, sont des rongeurs de la famille des écureuils, aux mœurs terrestres. Spermophile signifie « qui aime les graines », du grec sperma : « graine » et philein : « aimer »", dit Wikipedia. Ah mais c'est bien sûr!
C'est marrant parce que l'occurrence d'après, ce gentil petit mot désignant un adorable rongeur d'Amérique du Nord est au féminin... Et le site y faisant référence, interdit aux moins de 18 ans...

Là je m'interroge. Les créateurs, traducteurs, doubleurs de dessins animés ont-ils vraiment envie de faire passer nos enfants pour des cons? "Oui maîtresse, le truc dans la cours là c'est un spermophile." Ben voyons... 

Pardon, c'est une émission "éducative"... Et spermophile, un mot proprement indispensable à leur vocabulaire!!!!  Au risque de passer pour un obsédé plus qu'un naturaliste!

La crème de la crème (Cream)

J'avais très envie de m'indigner sur cette nouvelle campagne de communication RATP placardée dans les bus, qui fait des mères avec poussette des délinquantes portant atteinte à la sécurité et au confort des autres voyageurs. 
Parce c'est bien connu, le sentiment d'insécurité dans les bus, c'est à cause d'elles! Encore une cible bien identifiée par des marketeurs qui ne prendront jamais les transports en commun. 
C'est vrai que réveiller ton gamin qui dort pour plier ta poussette, avec tous tes sacs à la main (parce que si t'avais pas fait les courses bah t'aurai pas pris le bus!) et l'enfant criant sous le bras (si tant est que tu ne sois pas une reproductrice qui en ai un de plus à la main), le tout avant que le bus ne redémarre... T'as juste intérêt à prendre du Juvamine et avoir un certain équilibre!!!! 

Des affiches "humoristiques" selon la RATP, légitimant du même coup les comportements odieux à l'égard des mamans et des jeunes enfants déjà décrits ici.
Parce dans la même campagne, il est rappelé à qui il est de bon ton (et logique quand on est juste bien élevé!) de céder sa place assise... Aux aveugles, aux mémés et pépés et aux femmes enceintes...
Bizarrement les enfants de moins de 4 ans, pourtant avant "les plus de 65 ans" sur la liste des personnes prioritaires y ont été "oubliés"! 
Bon ce petit agacement quotidien ne me fait qu'un point commun de plus avec les Verts, qui dans le XIe ont dénoncé "cette campagne stigmatisante"!

J'ai aussi pensé vous entretenir de la grève de la Séchilienne-SIDEC à la Réunion. 
Un groupe qui gère les centrales thermiques du Gol de Saint-Louis et de Bois Rouge à Saint-André qui fournissent de l'électricité dans l'ouest et le sud de l'île, régions les plus touristiques... 
Au menu, des délestages "tournants" de 2 à 8 h... 

 Depuis plusieurs mois, les ouvriers réclament la prime de vie chère de 53% accordée aux fonctionnaires dans l'île. 
Dans un premier temps, on se dit "logique, ils font le boulot d'EDF sans les avantages. "

Sauf que si on calcule le salaire moyen des ouvriers (en divisant la masse salariale, par deux pour déduire les charges, et par le nombre d'employés), il tourne déjà autour de 3000 € net...
Conseil aux grévistes: il serait plus judicieux de bloquer le service de facturation plutôt que de priver une bonne partie des Iliens (150 000 foyers quand même!) d'électricité durant plusieurs jours.

Et souvent d'eau dans la foulée parce que vu le relief de l'île (et l'ingéniosité des ingénieurs, il faut bien le dire!), à 2000 mètres, l'eau est pompée... Au niveau de la mer sur cette partie de l'île.

Imaginez un congel plein arrêté durant 8 heures puis relancé durant 2 h avant d'être à nouveau arrêté 5 h...  Un lave-vaisselle sale sans eau ni électricité pour fonctionner... Des toilettes sèches mais sans copeaux, pendant 8 h par 40°C... 

Mais une fois que tout est pourri, pas moyen d'acheter parce que:
1 - le distributeur automatique (dit "gabier") ne fonctionne pas sans électricité 
2 - les supermarchés, faute de frigos et de pouvoir ouvrir leur rideau de fer et brancher caisses et système d'alarme sont fermés aussi... 
Ni d'aller au resto parce que les chambres froides ont pété et que même en achetant le poisson frais du matin, il ne tient pas jusqu'au midi vu le climat... Le pire c'est qu'ils sont 40 grévistes! C'est pas parce qu'on a des revendications salariales qu'il faut paralyser la VIE entière d'une île.

D'autant que c'est la troisième série de plusieurs jours en trois mois (dont 4 jours entre Noël et le 1er janvier, sympa!). Et visiblement, à part faire chier ça ne produit pas de grands effets!

J'aurai pu en parler, d'autant qu'à part un bref filet sur TF1.fr, personne n'a relayé l'info sur le continent. La règle du mort/kilomètre certainement (pour ceux - de moins en moins nombreux vu le nombre de journaliste sans journaux - qui n'auraient pas fait d'école de journalisme), c'est le principe selon lequel un mort au bout de la rue fait vendre plus de papier que 20 000 morts à 10 000 km...

Mais j'ai préféré vous parler de mes découvertes de ce week-end. Qui a dit que je ne faisais que râler??? Pour vous offrir quelques grammes de douceur dans ce monde de brutes.

Colchiques dans les prés...
Euh non ça c'est en Automne!

Le Printemps? Ou plus certainement le fait qu'on ait déjà notre lot de choses à déplorer en ce moment... 
Quelques joyaux de diamant encore brut pour oublier que la terre explose (et que c'est quand même en très grande partie à cause de nous)
Donc vendredi soir, direction la Maroquinerie.
Malgré le temps superbe qui invitait au barbecue (mais on a pas de jardin!) et le match de foot (ou grâce au foot pour moi, cher et tendre ayant gracieusement proposé de garder chérubin...) 


Surtout parce que Monsieur Chet y faisait son show Chet!
Pour ceux qui ne connaîtrait pas, prenez un soupçon de Gainsbourg, un peu de Queneau pour le sens inné des mots, un peu de désespoir et beaucoup d'ironie et vous obtiendrez un truc qui ne ressemble qu'à lui! François Morel en parle d'ailleurs fort bien là. Chic et décadent, pertinent dandy. 


Outre le fait d'écrire de sublimes chansons (Son Bois du génie est pour moi enchanteur!) pour lui, ou les autres d'Ute Lemper à Arthur H (il réussi même  sur Pépite et pepette à me faire écouter Olivia Ruiz, que je trouve charmante mais dont je déteste la voix), Chet a un goût très sûr.
Et un talent inné pour réunir autour de lui.
Il célèbre donc régulièrement "ses amis, ses amis célèbres". 

Au programme de ce show Chet, plus d'une quinzaine de guests.
Donc plus de deux heures de show, malheureusement pas assez serrés pour se tenir chaud.
J'ai aimé en retrouver certains. Ceux dont je me délectais déjà dans mon salon. Dont Fred, (pas le joaillier même si je l'aime bien aussi!), voix profonde sur gueule d'ange (mes copines en rêvent encore!), The Rodéo (Dorothée me touche, c'est tout) ou encore Bertrand Belin, beaucoup de Bashung et des doigts de fée. (euh "d'orfèvre sur sa guitare" sinon il risque de mal le prendre... ou que ce soit mal interprété!)
J'ai étonnamment accroché sur les Gush version chorale (a capella, d'accord, sinon ça fait messe) alors que pour moi jusqu'ici leur point fort était leur son.
J'ai plané avec J.P Nataf; même si je l'avoue, les yeux et la voix demeurant derrière la barbe, je n'ai pu m'empêcher d'entendre l'Autre Finistère derrière ces (autres) jolis mots. C'est fou d'ailleurs comme ce tube était bien écrit!
Le tout entrecoupé de Sacha ou la Magie et des textes truculents de Monsieur Chet façon Monsieur Loyal.

Mais là où il m'a mis une claque, (aïe, aïe, aïe!) c'est quand il a invité Rover.
Je vous l'accorde, le nom est pourri (sorry mec!). On nous a déjà fait le coup avec Mustang... Et décidément les voitures c'est pas ma came!
A vrai dire je ne savais qu'attendre de ce grand mec un peu timide, clone de Depardieu époque Valseuses, engoncé dans son Perf forcement trop serré, son slim et ses boots. J'ai pas été déçue du voyage! LA voix! Et encore. La seule vidéo trouvée sur le net n'est vraiment pas à la hauteur de ce que j'ai entendu l'autre soir!!!!! C'est rien de dire que j'ai aimé, j'en veux encore!!!!!
D'ailleurs vu le silence presque religieux après ses trois titres, je n'étais visiblement pas la seule à m'en être prise une bonne!!!! Et je crois que j'aime bien ça en fait!

Deuxième choc, bien que plus doux, presque aérien, la jolie Mariama. Pure douceur un peu rageuse, élégante et racée... J'aime, j'aime j'aime!
Bon, j'avoue seule la dernière chanson, (No way, celle que vous entendez en cliquant sur Mariama) m'est restée dans la tête. Mais bien!
Sûre qu'on va le revoir bientôt partout son beau sourire à cette demoiselle!

Alors merci Monsieur Chet pour tout ça! Et see you soon!!!!!!
Puisque, bonne nouvelle pour les amoureux de musique (et mordus de foot qui avaient honteusement désertés - dommage pour eux - but this is not a message!  ), mon petit doigt m'a dit qu'on retrouverait bientôt le Show Chet au Théatre National de Montreuil... Guettez donc la programmation!

Un homme de goût ce Chet je vous disais!
C'est pas pour rien qu'il est devenu D.A (directeur artistique, pardon) l'an dernier de Cinq 7, un label de Wagram qui compte a son écurie, rien de moins que Aaron, Albin de la Simone, Dominique A, The DO, Lilly Wood and the Prick, Oxmo Puccino, Saez, les Naive New Beaters ou encore les Gush! Moi j'aime. Et puis c'est tout.

Scandale dans la famille

Résumons.

Phtalates. "Groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique (...) couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques, (particulièrement le PVC), pour les rendre souples."

Bon je sais, ça devient presque une obsession les phtalates. Mais plus je creuse le sujet, plus je trouve ça scandaleux !

Y'en a partout. Bottes en plastique, rideaux de douche, tuyaux, revêtement de sol, jouets...

Mais depuis que des études ont révélé un risque accru de malformations de l'appareil génital masculin, de troubles de la fertilité, de cancers de la prostate, du sein et de l’utérus... Et même de troubles comportementaux et allergies chez les nourrissons liés à une exposition à ces produits, la Commission européenne à classé six des phtalates les plus couramment utilisés comme « toxiques pour la reproduction » et à les a désigné comme CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique).

Ils sont interdits depuis en Europe (2005) dans les jouets pour enfants et objets de puériculture pouvant être portés à la bouche...

Pas encore dans les sex-toys mais bien nigauds ceux qui continue encore à s'empoissonner car il en existe sans phtalate, garantis safe, au même prix que ceux bourrés de produits toxiques! A bon entendeur...

Mais là où l'on est pas loin du scandale c'est lorsqu'on sait que ces phtalates entrent dans la composition de nombreux dispositifs médicaux. Tubes et poches de perfusion et de nutrition, cathéters, gants médicaux, sondes...

Et à haute dose: entre 30 et 50% du produit fini!

En juin dernier (pile pour mon anniv!), Valérie Boyer, députée (UMP mais on est pas là pour faire de politique... Si au moins ça avait pu servir de faire partie de la majorité!) a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à interdire les phtalates à l'hôpital.

L'élue des Bouche du Rhône, cadre hospitalier soit dit en passant, proposait d'élargir l'interdiction aux dispositifs médicaux à destination des femmes enceintes, des prématurés, des nourrissons et des enfants.

Elle aurait pu à mon avis ajouter les personnes en "affection de longue durée" mais là n'est pas du tout le problème, elle a déjà eu le mérite de se bouger!

Une idée brillante car l'hôpital, non content d'être recouvert de plastique phtalaté du sol au plafond, utilise canules, set à perfusion et autres poches quotidiennement, en général, et auprès de ces publics fragiles, en particulier.

D'autant plus simple à mettre en œuvre que des solutions de substitution existent. Les labos fabricants proposent déjà des dispositifs alternatifs en polyéthylène, polyuréthane ou silicone.

Et depuis? RIEN...

Et à un an et demi (parce que désormais les campagnes durent deux ans !) des Présidentielles, peu de chance que les politiques, trop occupés à être populaires, ne se mouillent !

Un problème de prix? Que nenni! Les prix de produits "de substitution" sont identiques.  C'était donc sans portée pour le secteur hospitalier.

Pour faire faire des économies à la Sécu, faudra trouver autre chose, Messieurs! Car c'est un très mauvais calcul!

Mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu? 

Image: Comité pour le développement durable en santé

Sex bomb

Au secours, la Saint-Valentin approche !
Pas moyen d'y échapper car les publicitaires sont tellement futés, qu’il y a des cœurs partout, même sur mes yaourts. Sauf qu’à part dans 9 semaines et demi, les brassés aux fruits c’est quand même pas sexy sexy !

J’ai prononcé le mot qui fâche. Je vois déjà Chiennes de garde et célibataires, naseaux fumants, prêts à en découdre.

Photo DR

Hey, tout doux! Calmez-vous... Moi aussi, je trouve que c’est une fête commerciale ridicule et que c’est tous les jours que nous devrions gâter celui ou celle qui vit à nos côtés. (Même si on pense très fort qu'il devrait être comblé de vivre avec nous!!!!)

Et que passer un moment au resto à suivre les conversations niaises des deux tables alentours rapprochées pour pouvoir faire entrer un max d’amoureux dans 40m2, entrecoupées de dizaines de propositions pour acheter des roses rouges congelées, c’est franchement ni romantique ni émoustillant.
Disons-le tout net, carrément chiant !

Victoria's Secret

Mon « Au secours » n’était donc pas celui des magazines féminins qui s’affolent à notre place puisqu’on est sensé se demander en vrac : « ce qu’on va bien pouvoir offrir à Monsieur », « quel régime faire pour entrer dans ma guêpière » ; et grand moment de journalisme, « comment faire quand on aime deux hommes à la fois. Elles nous racontent. »
Bon, avec mon bon esprit sur les mag féminins, ils sont pas prêts de me faire piger! (Marie-Claire, je t'aime, j't'assure, j'suis abonnée!)

Mon « Au secours !» à moi, c’était plutôt « Oh zut, on va encore se coltiner le marketing débile!». Mais enfin si ça réveille au moins les muffles et émoustille les collégiennes, c’est déjà ça !


Néanmoins, je ne vais pas cracher sur un massage, un dîner à deux sans notre adorable progéniture, des chocolats, des fleurs, de jolis sous-vêtements (vêtement ça m’ira aussi car je ne suis pas persuadée qu’après 6 ans de vie commune, mon cher et tendre soit tout à fait au fait de mes mensurations, qui pourtant ont peu changé). Message personnel: mon Amour, je chausse toujours du 36.

This is not a message...
Juste les Pigalle de Louboutin

Bref, ce jour-là comme les autres jours, je serai assez contente que celui qui partage ma vie se soit un peu décarcassé. Bon, il ne faut pas le lui dire mais je ne serai pas plus vexée qu’un autre jour s’il ne fait rien non plus.


Mais dans l’hypothèse ou il aurait concocté une soirée sympa, je flippe déjà !
La faute aux phtalates, bisphénol A et autres cochonneries qui transforment câlins et Cie en arnaque totale, version empoisonnement à l'arsenic... Lentement, mais sûrement!

Je sais, on vous l’a déjà fait le coup du « sexe peut tuer ».
Moi aussi, je suis de la génération qui a vu apparaître dans les cours de Sciences Nat. (eh oui, ça s’appelait encore comme ça !) des tourniquets de phallus dressés version « United Colors of Benetton ».

Enfin j’ai jamais bien compris à qui était sensé être le petit vert ! Au cas où les martiens attaquent ??? Malheureusement, impossible de retrouver de photos de l'objet...

Le but était de s’entraîner à mettre des capotes devant tous ses camarades de classe, ados aux hormones (et boutons) débordants. Très constructif comme ceux qui ne l’ont pas vécu peuvent l'imaginer... Grosse honte ou franche rigolade (paillardise mêlée d’indécrottable niaiserie ado) pour ceux qui s’en souviennent !

Exercice aux vertus hilarantes plus que pédagogiques en tous cas !

Bref, on en a bouffé de la prévention, en films ou spots télé.
Ajoutés aux poulets au hormones, à la vache folle et autres scandales sanitaires, il ne nous reste plus beaucoup de plaisirs autorisés. Des « attention à ci, à ça » qui tuent plaisir et spontanéité (sortez couverts quand même !)

Heureusement, grands sauveurs, les magazines féminins ont dégoté pour nous de quoi être sûr de ne pas prendre de risques.
J'ai nommé les sex-toys.
Que si t'en a pas un, bah t'es vraiment naze. Et que si tu crois encore que le rabbit n'est qu'un lapin anglais et un canard en plastique, un jouet réservé aux moins de quatre ans... Ma pauvre, c'est que tu vis sur la Lune, lis pas la presse féminine ou people (vu qu'il y en a partout), ni n'as vu Sex in the City (à mon avis c'est pas franchement une grosse perte vu le niveau)
Un peu marre de leurs diktats!

Godemiché du Néolithique découvert
en Juillet 10 en Suède, canal du Göta. 

Deux petites remarques Mesdames les rédactrices: les sex-toys ont toujours existé. On retrouve des olisbos dans toutes les littératures et des objets phalliques dans les grottes préhistoriques lors de pas mal de fouilles archéologiques!
Vous avez déjà visité le lupanar de Pompeï? Bon alors? Pas besoin de vous faire un dessin!

Rien de nouveau. Sauf que les sex-toy d'hier étaient bien moins dangereux que ceux d'aujourd'hui!

Pas de risque que je vous fasse un couplet sur la masturbation et ses méfaits (parce que le sex-toy, ça peut aussi s'utiliser à deux d'abord!). Ce n'est pas DU TOUT mon genre!
Non juste que les joujoux d'aujourd'hui sont en règle générale bourrés de phtalates...

Et alors?
Les phtalates sont des produits chimiques issus du pétrole, couramment utilisés pour rendre les plastiques plus souples et plus doux. On comprend vite pourquoi les sex-toys en regorgent. Petit indice, plus votre jouet "sent le plastique", plus il est contaminé...

Là où le bât blesse, c'est que lesdits produits (enfin, les 6 plus courants) sont reconnus depuis 2005 par la commission européenne comme « toxiques pour la reproduction » qui les a désignés comme CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique).
Depuis que des études ont révélé un risque accru de malformations de l'appareil génital masculin, de troubles de la fertilité, de troubles comportementaux et allergies chez les nourrissons, ils sont même interdits (ouf!) dans les jouets pour enfants et les articles de puériculture (type anneau de dentition) susceptibles d'être machouillés!

Klimt

Parce que c'est le contact avec les muqueuses qui présente le plus de risques. Oups! C'est pas le but d'un sex-toy ça, d'être en contact avec des muqueuses?

Mais là pas d'interdiction!
Donc en gros tu peux te le mettre où je pense ton risque! Bande de perturbateurs endocriniens!

Un parfait scandale superbement ignoré!
Alors, il n'y a peut-être pas autant de sex-toy dans les foyers que de jouets pour enfants, mais vu le nombre de sites dédiés, de boutiques ayant pignon sur rue et d'articles de presse sur ces "fabuleux objets de plaisir", il me semble étrange que ça n'inquiète personne.

Il y a deux ans, j'avais même proposé le sujet à Elle.... No news!
Et pourtant, ce devait être intéressant puisque traité six mois plus tard sur leur site Internet.
Mais mettant mon orgueil de journaliste blessée au placard pour la noble cause de la survie de l’espèce humaine (enfin surtout dans de bonnes conditions), je ne saurai que trop vous conseiller de lire leur excellent article. (oui enfin comme je suis un peu rancunière, bah faudra le chercher vous-même!)

Pour ceux qui n’ont pas foi en Elle, moins militant mais tout aussi sérieux que Greenpeace qui dénonçait la chose dès 2006, Michel Cimes du Magazine de la santé sur France 5 en a parlé également.
Avec son étude comparative après analyse, la téle suisse-romande est assez complète sur le sujet ici. Ceux qui préfèrent l’actu plus décalée et militante de Rue 89 en auront aussi pour leur grade... Pour les plus motivés, l’édifiante synthèse de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, a priori assez éloigné de votre libido tout ça, et pourtant !) est plutôt instructive !

Bref, tout le monde est d’accord, les phtalates dans le sex-toy c’est vraiment pas glop.

Mon petit doigt m’a dit que bientôt, continuer à s'empoisonner en se faisant plaisir serait un choix. Grâce au site www.sexecolo.com. Où tout est garanti sans substances nocives. Des vibros, des godes et autres objets de plaisirs, des capotes sans latex ou sans traitement chimique, de la lingerie en tissus bio, des huiles et bougies, de massages... SAFE!

Je vous vois derrière votre écran, vous qui en êtres revenus des courses chez Naturalia 30% plus chères! Du bio partout et à toutes les sauces... "Ils vont me faire chier partout ces écolos, jusque dans mon lit!"
Sauf que. Plus qu’un choix véritablement militant, ce qui demeure le cas du "manger bio" vus les prix, baiser safe ne coûte pas plus cher!
Les articles sont les mêmes (le rabbit qui vous fait tant rêver, ils l'ont!), aux mêmes prix... Juste sans cochonneries!

Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus !
Pour que le sexe reste un jeu, pas une roulette russe!

Mangez-moi!

Ouh là là, moins d'un mois pour un nouveau post? Serais-je malade? (un peu mais non, c'est pas ça!) Simplement parce qu'il n'y a pas de date pour partager ses enthousiasmes!

C'est vrai que je râle souvent sur ce blog. Mais quand j'aime, j'ai envie de le dire aussi.

Coup de coeur le week-end dernier pour... Lyon. Rien de très nouveau me direz-vous!
Comme le chantait Chimène un peu comme "retomber amoureux de la personne qu'on aime". (je vous épargne la vidéo, la seule Chimène trouvant grâce à mes yeux étant l'épouse du Cid. Parce que je ne vous en ai jamais parlé, mais j'ai une véritable PASSION pour le théâtre classique, Corneille et Racine en tête. Oui, oui, le truc qui faisait chier tout le monde en Terminale!)

Retour là où j'ai vécu de 11 à 19 ans. Autant dire, les plus chouettes années de ma vie!
Divorce des parents oblige, les déménagements ne suivaient plus alors le rythme des mutations paternelles.

Lyon. DR

Le Rhône si majestueux, Lyon II éclairée, la colline de Fourvière, le kébab derrière la place des Terreaux à la Fontaine verglacée, les pentes... J'avais oublié à quel point la cité des Gaules (on ne rit pas!) était belle. Même que là-bas, par - 8°C j'ai moins froid qu'à Paris par 3°C. Cherchez l'erreur! (bon d'accord, c'est peut-être un peu psychologique...)

Bref, j'étais sous le charme. D'autant peut-être que je n'y avais pas mis les pieds depuis 7 ans... et que j'y allais pour une bonne raison.
Présenter en avant-première le superbe ouvrage signé Sébastien Chambru et Matthieu Cellard dont je vous ai présenté la gestation ici, au Sihra.


Acronyme barbare pour le plus grand salon des métiers de bouche du monde. Miam!

Soit des milliers de stands garnis de choses toutes meilleures les unes que les autres, qui vous font de l'oeil. Dur, dur! Charcuterie, confiserie, fromages, huiles improbables, vins goutûs, et /ou rares... Les meilleurs sont là!
Entourés de vaisselle pour mettre les petits plats dans les grands, de gadgets pas si gadgets, des dernières inventions des industriels de l'agro-alimentaire, de lave-vaisselle bioniques et de machines bizarres pour les professionnels.

Pas étonnant que ça m'ait plu... J'étais dans mon élément!
Ceux qui me connaissent savent que je suis une incorrigible gourmande... J'avoue donc tout: le sublime jambon aux truffes et le divin parmesan de la Cambuse, les ravioles de foie gras à 10 h du matin après une toute petite nuit...

Moi les gens constamment au régime me font chier... S'il n'y a pas de vraie raison médicale, - là alors je dis respect car ce doit être infiniment difficile! - je ne vois pas l'avantage de vivre une vie de restriction pour gagner une taille de pantalon... Assumez-vous merde!
C'est facile à dire, je fais 45kg toute mouillée, d'accord.
La nature est injuste, je n'ai pas à m'en excuser!
Enfin, une femme qui chipote quand on l'emmène au resto vous trouvez ça sexy, vous?

Mais plus que toutes ces gourmandises, dont certaines pourraient vous (me!!!!) faire perdre la tête encore plus que la ligne, c'est l'enthousiasme, la passion et l'énergie qui se dégage de cette popote qui m'a fait plaisir.

La fièvre des mecs de la brigade du Moulin venus sur leur jour de congés, devant leur chef en démonstration, appareil-photo touchant presque le plat.

L'étoilé Christian Tetedoie, fébrile comme un lycéen le matin de la première épreuve du bac, les joues peinte en bleu blanc rouge comme dans les stades, pour supporter son poulain, Jérôme Jaegle, candidat français du Bocuse d'Or mondial.

24 équipes sélectionnées dans le monde entier depuis 3 ans qui se mesurent durant 2 jours sur un plat de viande et un poisson, sous l'oeil attentif et bienveillant de "Papi Paul". Une compétition exigeante à l'ambiance survoltée. Et cette année, lotte et agneau d'Ecosse ont profité aux pays nordiques.
Danemark, Suède et Norvège sur le podium. Une véritable déferlante!

J'ai aimé... La passion de ces jeunes (tout ce qui a moins de 30 ans est désormais pour moi un jeune! C'est à cela qu'on voit que le temps passe!!!!) qui bossent pour la plupart depuis déjà 15 ans, et qui ont des étoiles dans les yeux devant leurs pairs, leurs maîtres ou leurs aînés.

J'ai écouté religieusement et avec envie, ce chef à l'accent du pays Cathare, qui, pari fou, a ouvert le Puits du trésor, restaurant gastronomique, maintenant étoilé, à Lastours, village de 150 habitants à 12 kilomètres de Carcassonne. Jean-Marc-Boyer parle de son plat de légumes comme d'un tableau impressionniste. Impressionnant.

Et les chefs d'oeuvre en sucre de la coupe du monde de pâtisserie? Ahhhhhh, cette sorcière des Espagnols...
Moi je préviens, un mec qui sait faire ça, ça me fait 10000 fois plus fondre qu'une grosse voiture... Le problème c'est qu'ils ont tous 20 ans les concurrents... Et que les ados, ça n'est définitivement pas ma tasse de thé!!!!!! T'inquiète pas, Chéri, un (bon) resto, ça m'ira aussi!

Bon, j'avoue quand même que les étoiles les plus belles qui aient brillé ce week-end-là dans mes yeux, outre celles déclenchées par le fait de retrouver deux vieilles amies (et de connaître les spaghetti à la bottarga du mec sarde de l'une) sont dues à un homme.

Thomas. Qui c'est celui-là? Le MEILLEUR faiseur de pain perdu aux pralines de Saint-Genix qu'il m'ait été donné de goûter dans ma vie. Si la tuile et la glace qui l'accompagnaient avaient pour seule vertu de rafraîchir et ???, le pain perdu... Mamma Mia! Doux, ferme, tendre, sucré mais pas trop (exploit avec des pralines!). Juste succulent, jouïssif et parfaitement régressif.
Désolée, pas de photo mais quand je déguste, je ne sais pas faire autre chose.
Si! Discuter, rire, boire, dire des bétises... Mais pas travailler!

Après les superbes couteaux à la plancha, l'assiette Saint Jacques gratinée aux champignons/ huitre chaude d’Isigny aux poireaux/ saumon tiédi au fumoir (sublime le saumon!!!!!), la caille farcie au foie gras, la « Pluma » de Pata Negra au sel de Chypre... Le pain perdu, ce n'était vraiment que de la gourmandise!

ça me perdra... Et alors?????

PS: Le superbe ouvrage présenté au Sihra s'appelle l'O à la bouche. 40 recettes de Sébastien Chambru autour du poisson en 276 pages, illustrées par les terribles photos de Matthieu Cellard et quelques textes de moi...
Il paraît le 17 mars aux Editions de l'Epure dans toutes les bonnes épiceries! On le trouve déjà aux Ateliers de l'Epure (25, rue de la Sablière Paris 14e) et au Moulin de Mougins (à Mougins!).
A vos agendas: toute l'équipe sera au Paris Cookbook Festival le 5 mars au 104 (Paris 19e) pour vous dédicacer tout ça!

PS 2: Concernant les régimes, histoire d'être tout à fait exacte et ne pas me mettre la moitié de mes copines à dos, je comprends tout à fait qu'on en bave pour retrouver sa taille d'avant, après bébé. Parce que garder des bouées, ça doit pas aider à se sentir bien dans sa peau! Ce qui m'énerve, m'exapère, ce sont ces nanas (ou ces mecs), qui n'acceptent pas de faire depuis toujours 5 kg de plus que ce dont ils rêvent et font chier tout le monde avec ça en chipotant tout le temps...

Let the sunshine in

Bon. On a qu'à dire que ce blog est un genre de mensuel et que le numéro de novembre (fort long il faut bien le reconnaître) comptait double! Comme ça vous êtes débarrassés de mes plus plates confuses à chaque fois que j'ai délaissé un peu cette page!

D'autant que cette fois, je n'ai pas vraiment d'excuses pour expliquer ma désertion.
Pas de rush de Noël à gérer puisque j'ai tout bonnement séché la préparation de la table, du repas et surtout, des cadeaux qui vont avec cette année.

Oubliée la course qui dès le 15 novembre te pousse à acheter n'importe quoi (super cher généralement), pas vraiment pour faire plaisir à ta famille et tes amis mais pour sauver la face, ne pas arriver les mains vides... Et surtout sortir vite de ce magasin ultra-bondé dans lequel, sitôt entrée, tu n'as plus rien vu qu'une masse humaine dégoulinante par vague des escalators!!!!!

Je n'ai pourtant pas l'angoisse des fêtes. C'est pour moi une période plutôt joyeuse puisqu'on y mange bien et qu'on retrouve ceux qu'on ne voit pas (assez) souvent.
Enfin ça c'était avant. Avant mon installation à Paris. J'ai depuis développé une profonde aversion pour cette course aux cadeaux qui transforme Grands magasins, Halles et rue de Rennes, pourtant temples vénérés par la provinciale que je suis restée, en piège pour agoraphobe qui s'ignorait.

Filaos St Leu Janvier 2011

Bref, j'ai donc fui. Pour aller me faire voir ailleurs. Au soleil.
Pas n'importe lequel d'ailleurs. Celui de la Réunion.

Pas celui de Tunisie ou de République dominicaine fait pour bousiller ton capital soleil en faisant la crêpe 10 heures par jour. (bien que je respecte infiniment ces deux pays qui m'ont permis de recharger les batteries il y a quelques années... en faisant la crêpe. Sous indice 50 et avec un bouquin quand même! Et puis j'y suis pour rien si les tours operators et les gouvernements en ont fait des cité-bronzing comme on fait des cités-dortoirs!)

Non l'astre de la RUN est de celui qui te met du baume au coeur.
Parce que sur "l'île intense", le soleil est autant dans le ciel que sur le visage de ceux que tu croises.
Qu'on y va pas que pour la plage (même si un dimanche au Copacabana... ) mais surtout pour tout le reste. Que ça fait du bien de voir des gens qui ne se prennent pas la tête!

Je me sens un peu bêtasse d'aligner les clichés sur qui m'a charmée. Mais après 4 visites, soit pas loin de 4 mois sur place, loin de disparaître, ces image se renforcent un peu plus chaque fois!
Et il est de plus en plus dur de rentrer! Parce que c'est doux. Parce que cette île est riche de ses mélanges. De climats, de paysages, d'ethnies, de religions...

Et me voilà, bronzée, détendue... en train de me demander fort sérieusement comment un cerveau sain a pu préférer rentrer dans le gris, là tout le monde fait la gueule, où les nounous te regardent de travers lors de l'entretien d'embauche et où ton fils a un carnet de santé dont les pages "maladies" sont remplies jusqu'à 12 ans par manque de place alors qu'il en a 3 et demi...
Je crois comme le chantait le charmant Thomas que j'aime plus Paris.
En plus, un aller simple, ça aurait pu alléger mon catastrophique bilan carbone!

Plus que l'écart de températures, c'est le manque de lumière, l'impression d'avoir tout en noir et blanc ou sans contraste, recouvert d'une gélatine grisâtre qui est dur à supporter! Et les lampes encore allumée à 11h du matin ! Encore moins écolo que 11 h d'avion, ces ampoules allumées 16h par jour, 9 mois sur 12!

Quoi que, des problèmes de lumière, il en ont aussi! Mais ça c'est pour le prochain post...
Beaucoup plus sérieux sur la grève de l'usine du Gol qui a paralysé l'île durant 4 jours... Et j'aurai certainement besoin de vos lumières, de vos réactions, amis réunionnais. Car on ne peut dire que la presse locale ait été brillante sur le sujet!

A bientôt donc!
Histoire de "réduire un peu les espaces" (les fans du même que moi ado reconnaîtront une de ses expressions de fin de concert la tournée 99-2000! Comme disait mon prof rentré il y a peu à l'académie Goncourt en intro de son cours: "On a les idoles qu'on mérite")

PS: J'ai choisi la version française de Hair pour le clip car y'à pas à dire, Julien , il était BEEAUUUUUUUUUUUUUU!

L'O à la bouche

J'ai toujours une bonne raison de ne pas donner de nouvelles. Mais plus d'un mois sans écrire, ça ne fait pas sérieux.

Tenez, cette fois, j'ai passé plus de temps avec des raies, des saumons, des langoustines et des mérous qu'avec mes frères humains.
Non pas que je me sois, hélas remise à la plongée, ma claustrophobie et une remontée trop rapide ayant eu raison de ma passion pour le Monde de Némo.

Non plus que soudain, je me sois trouvée une nouvelle vocation: sirène.
Egérie, c'est déjà suffisamment dur à porter!

Et puis, malgré mon 200 mètres quatre nages (si, si, c'est vrai, j'ai retrouvé le diplôme au fond d'un carton lors de mon dernier déménagement mais il avait plus de 20 ans!), je ne nage pas assez bien. Et jamais à moins de 26°C...

Juste que j'ai eu l'immense plaisir d'être embarquée dans une formidable aventure, initiée par trois potes, amoureux des belles choses.

Le premier, je le connais depuis 15 ans. Matthieu est photographe. Je l'ai rencontré au temps regretté où je traînais encore mes guêtre sur les bancs du lycée.
Regretté, non parce que je ne suis plus jeune et belle!
Non, parce que j'ai toujours dit que si un jour je gagnais au Loto (il faut avoir des objectifs dans la vie!), outre une maison avec jardin à Paris, une petite bergerie en Corse, quelques paires de chaussures et beaucoup de cadeaux à ceux que j'aime, ce que j'aimerai m'offrir ce sont des études à vie.
J'aurai dû être prof finalement, j'aurai connu chaque jour la satisfaction d'aller à l'école. Quoi que non, vue ma patience légendaire, c'est mieux pour les élèves que je me soit abstenue!

Revenons-en à Matthieu. C'était l'ami de mon mec de l'époque. Phrase un peu pompeuse tant elle laisse présager une longue liste... Bon j'ai eu 15 ans comme vous et comme nous ne sommes plus au XIXe, celui de mes 15 ans n'est pas celui qui partage ma vie aujourd'hui!
Celui qui par contre, qui à l'occasion de retrouvailles virtuelles, (merci Facebook!) à base de "t'as pas changé, qu'est c'tu deviens", comme dans la chanson de celui qui a longtemps formaté mes fantasmes, m'a fait savoir que Matthieu cherchait quelqu'un pour faire les textes d'un projet de livre sur le poisson qu'il avait initié avec deux amis, l'un chef, l'autre graphiste.

Pas la rédaction des recettes, le chef s'en chargeait. Non justement, proposer autre chose en regard des "gueules" des stars du livre.

Déjà passionné de photo à l'époque, Matt en a depuis fait son métier. Je n'avais pas vu son travail, son évolution depuis une dizaine d'années. Ses tentations pour la chair, immortalisées sur une pellicule.
J'avoue qu'avant de le rappeler je l'ai googlelisé, histoire de voir si ses images me parlaient. Et je n'ai pas été déçue!

Parce qu'en 10 ans, il a pas perdu son temps, Matthieu!
Outre le fait d'avoir fait de superbes photos de ce qui se mange, des gestes d'artisans, collaboré à plusieurs livres, il a aussi rencontré Sébastien. Qui se baladait à Lyon des cuisines de Bocuse à celles de la Villa Florentine. Les gourmands savent de quoi je parle.

Photo Matthieu Cellard

35 ans, humble comme tout. MOF dès sa première participation au concours.
Enorme!
Déjà trois étoiles à son actif. Deux à Tokyo, une au Moulin de Mougins. Un vrai chef quoi!

J'avoue qu'un des grands moments de cette année restera cette dégustation Risotto champignons, Saint-Jacques au rutabaga et wasabi et tiramisu.
D'abord parce c'était exquis, on ne conquiert pas une étoile en 7 mois pour rien, mais surtout parce que, luxe suprême, j'ai déjeuné dans la cuisine. Spectatrice gourmande au milieu du ballet des casseroles de cuivre, des couteaux qui dansent, des hommes en blanc qui jouent une partition dans laquelle chacun connaît son rôle... Le fumet des fonds de sauce en note de fond. Comme au cinéma, Ratatouille en vrai!

Le troisième larron de l'aventure est Xavier.
Graphiste dont, maintenant que j'ai vu son travail, je partage le goût pour l'épure, la simplicité et admire la fluidité.

Facebook, photos par mails, essais... qui leur ont plu. C'est comme ça que tout a commencé pour moi.

Presque un an plus tard... Travail accompli, 24 textes sur 40 et un plaisir immense d'avoir eu carte blanche, que ma fantaisie ait rencontré leurs émotions pour ce beau livre grand format qui concilie photos et recettes de chef.
Je suis fière de cet ouvrage, comme j'aimerai l'être de tout ce pour quoi j'ai pu bosser. Parce que je me suis éclatée à le faire, parce que j'ai été libre et que la liberté est mon bien le plus précieux, parce que c'est le genre de livre que j'aime.
Merci messieurs pour ce super cadeau.

Juste l'envie de vous faire partager mon enthousiasme, le plaisir de l'objectif atteint, le bonheur de travailler en confiance. Je n'ai qu'une hâte, l'avoir dans les mains!

J'espère que vous prendrez autant de plaisir à plonger dedans que j'en ai eu à participer à cette belle aventure.

Et puis, Gainsbourg oblige, mes Petits Papiers ne pouvaient décemment pas passer à côté de L'eau à la bouche!

ps: il devrait être en vente autour du 15 décembre aux éditions de l'Epure.
ps2 : il sera en vente à compter du 17 mars 2011 dans toutes les bonnes librairies... les mise-en-place c'est comme en musique, c'est long!!!!!!!!!!!