dimanche 6 février 2011

Mangez-moi!

Ouh là là, moins d'un mois pour un nouveau post? Serais-je malade? (un peu mais non, c'est pas ça!) Simplement parce qu'il n'y a pas de date pour partager ses enthousiasmes!

C'est vrai que je râle souvent sur ce blog. Mais quand j'aime, j'ai envie de le dire aussi.

Coup de coeur le week-end dernier pour... Lyon. Rien de très nouveau me direz-vous!
Comme le chantait Chimène un peu comme "retomber amoureux de la personne qu'on aime". (je vous épargne la vidéo, la seule Chimène trouvant grâce à mes yeux étant l'épouse du Cid. Parce que je ne vous en ai jamais parlé, mais j'ai une véritable PASSION pour le théâtre classique, Corneille et Racine en tête. Oui, oui, le truc qui faisait chier tout le monde en Terminale!)

Retour là où j'ai vécu de 11 à 19 ans. Autant dire, les plus chouettes années de ma vie!
Divorce des parents oblige, les déménagements ne suivaient plus alors le rythme des mutations paternelles.
Lyon. DR
Le Rhône si majestueux, Lyon II éclairée, la colline de Fourvière, le kébab derrière la place des Terreaux à la Fontaine verglacée, les pentes... J'avais oublié à quel point la cité des Gaules (on ne rit pas!) était belle. Même que là-bas, par - 8°C j'ai moins froid qu'à Paris par 3°C. Cherchez l'erreur! (bon d'accord, c'est peut-être un peu psychologique...)

Bref, j'étais sous le charme. D'autant peut-être que je n'y avais pas mis les pieds depuis 7 ans... et que j'y allais pour une bonne raison.
Présenter en avant-première le superbe ouvrage signé Sébastien Chambru et Matthieu Cellard dont je vous ai présenté la gestation ici, au Sihra.


Acronyme barbare pour le plus grand salon des métiers de bouche du monde. Miam!
Soit des milliers de stands garnis de choses toutes meilleures les unes que les autres, qui vous font de l'oeil. Dur, dur! Charcuterie, confiserie, fromages, huiles improbables, vins goutûs, et /ou rares... Les meilleurs sont là!
Entourés de vaisselle pour mettre les petits plats dans les grands, de gadgets pas si gadgets, des dernières inventions des industriels de l'agro-alimentaire, de lave-vaisselle bioniques et de machines bizarres pour les professionnels.

Pas étonnant que ça m'ait plu... J'étais dans mon élément!
Ceux qui me connaissent savent que je suis une incorrigible gourmande... J'avoue donc tout: le sublime jambon aux truffes et le divin parmesan de la Cambuse, les ravioles de foie gras à 10 h du matin après une toute petite nuit...

Moi les gens constamment au régime me font chier... S'il n'y a pas de vraie raison médicale, - là alors je dis respect car ce doit être infiniment difficile! - je ne vois pas l'avantage de vivre une vie de restriction pour gagner une taille de pantalon... Assumez-vous merde!
C'est facile à dire, je fais 45kg toute mouillée, d'accord.
La nature est injuste, je n'ai pas à m'en excuser!
Enfin, une femme qui chipote quand on l'emmène au resto vous trouvez ça sexy, vous?

Mais plus que toutes ces gourmandises, dont certaines pourraient vous (me!!!!) faire perdre la tête encore plus que la ligne, c'est l'enthousiasme, la passion et l'énergie qui se dégage de cette popote qui m'a fait plaisir.

La fièvre des mecs de la brigade du Moulin venus sur leur jour de congés, devant leur chef en démonstration, appareil-photo touchant presque le plat.

L'étoilé Christian Tetedoie, fébrile comme un lycéen le matin de la première épreuve du bac, les joues peinte en bleu blanc rouge comme dans les stades, pour supporter son poulain, Jérôme Jaegle, candidat français du Bocuse d'Or mondial.
24 équipes sélectionnées dans le monde entier depuis 3 ans qui se mesurent durant 2 jours sur un plat de viande et un poisson, sous l'oeil attentif et bienveillant de "Papi Paul". Une compétition exigeante à l'ambiance survoltée. Et cette année, lotte et agneau d'Ecosse ont profité aux pays nordiques.
Danemark, Suède et Norvège sur le podium. Une véritable déferlante!

J'ai aimé... La passion de ces jeunes (tout ce qui a moins de 30 ans est désormais pour moi un jeune! C'est à cela qu'on voit que le temps passe!!!!) qui bossent pour la plupart depuis déjà 15 ans, et qui ont des étoiles dans les yeux devant leurs pairs, leurs maîtres ou leurs aînés.

J'ai écouté religieusement et avec envie, ce chef à l'accent du pays Cathare, qui, pari fou, a ouvert le Puits du trésor, restaurant gastronomique, maintenant étoilé, à Lastours, village de 150 habitants à 12 kilomètres de Carcassonne. Jean-Marc-Boyer parle de son plat de légumes comme d'un tableau impressionniste. Impressionnant.

Et les chefs d'oeuvre en sucre de la coupe du monde de pâtisserie? Ahhhhhh, cette sorcière des Espagnols...
Moi je préviens, un mec qui sait faire ça, ça me fait 10000 fois plus fondre qu'une grosse voiture... Le problème c'est qu'ils ont tous 20 ans les concurrents... Et que les ados, ça n'est définitivement pas ma tasse de thé!!!!!! T'inquiète pas, Chéri, un (bon) resto, ça m'ira aussi!

Bon, j'avoue quand même que les étoiles les plus belles qui aient brillé ce week-end-là dans mes yeux, outre celles déclenchées par le fait de retrouver deux vieilles amies (et de connaître les spaghetti à la bottarga du mec sarde de l'une) sont dues à un homme.

Thomas. Qui c'est celui-là? Le MEILLEUR faiseur de pain perdu aux pralines de Saint-Genix qu'il m'ait été donné de goûter dans ma vie. Si la tuile et la glace qui l'accompagnaient avaient pour seule vertu de rafraîchir et ???, le pain perdu... Mamma Mia! Doux, ferme, tendre, sucré mais pas trop (exploit avec des pralines!). Juste succulent, jouïssif et parfaitement régressif.
Désolée, pas de photo mais quand je déguste, je ne sais pas faire autre chose.
Si! Discuter, rire, boire, dire des bétises... Mais pas travailler!

Après les superbes couteaux à la plancha, l'assiette Saint Jacques gratinée aux champignons/ huitre chaude d’Isigny aux poireaux/ saumon tiédi au fumoir (sublime le saumon!!!!!), la caille farcie au foie gras, la « Pluma » de Pata Negra au sel de Chypre... Le pain perdu, ce n'était vraiment que de la gourmandise!

ça me perdra... Et alors?????

PS: Le superbe ouvrage présenté au Sihra s'appelle l'O à la bouche. 40 recettes de Sébastien Chambru autour du poisson en 276 pages, illustrées par les terribles photos de Matthieu Cellard et quelques textes de moi...
Il paraît le 17 mars aux Editions de l'Epure dans toutes les bonnes épiceries! On le trouve déjà aux Ateliers de l'Epure (25, rue de la Sablière Paris 14e) et au Moulin de Mougins (à Mougins!).
A vos agendas: toute l'équipe sera au Paris Cookbook Festival le 5 mars au 104 (Paris 19e) pour vous dédicacer tout ça!

PS 2: Concernant les régimes, histoire d'être tout à fait exacte et ne pas me mettre la moitié de mes copines à dos, je comprends tout à fait qu'on en bave pour retrouver sa taille d'avant, après bébé. Parce que garder des bouées, ça doit pas aider à se sentir bien dans sa peau! Ce qui m'énerve, m'exapère, ce sont ces nanas (ou ces mecs), qui n'acceptent pas de faire depuis toujours 5 kg de plus que ce dont ils rêvent et font chier tout le monde avec ça en chipotant tout le temps...

1 commentaire:

  1. Miam miam miam... même à 8 heures du matin ca donne envie de goutez !!!! Je note l'axdresse du resto qui fait des couteau à la plancha pour ma prochaine sorti à lyon entre copine et j'attends avec impatience la sorti du livre... même si n'habitant pas Paris je ne pourrais pas avoir un exemplaire dédicacé !!!!

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